• 14 juillet 2007

     

    Noirceur

     

    j'avance sans but autre que de trouver la lumière , mains tendues, cherchant éventuelles prises, possibles obstacles. Peur enroulant lentement pauvres  viscères n'ayant jamais eu si grand sentiment de petitesse. Pas à pas , torsion sur torsion, toujours tâtant l'air noir du devant. Devant quoi? Devant moi.. si je ne tourne pas en rond.

    Frissons...Contacts tactiles glissant contre froid, glacé... ferme ...lisse... 

    Gorge sèche, sentant reflux, ventre tressé, stressé.

    Peur , sans choix, j'utilise , je crois , ma dernière sulfureuse, lui frottant la tête.

    Effroi sous mon regard, grise mine, yeux encavés et pourtant bouffis, prunelles sans chaleur, creuses, creuses et noires.Noir hypnotique et possessif, possédant.

    Je scrute, détresse au cœur. Regard qui au tréfonds, laisse voir d'étincelle, si petite, étonnant qu'elle soit celle projetant cette mouvante ombre . Émouvante. Gigantesque.

    En visionne les alentours, paupières rouges, deux masses drues s'y confronte, plissant aire entre elles-deux. Mer d’inquiétude, vaguant le haut front, ciselé, sculpté a force de répétitions cet aquilin provocant, dardant, signifiant d'avance lame sachant renifler proie facile.  ces chairs presque blancs rosé de part et d'autre de ce pli quasi cruel, désenchanté, aux extrémités présentant le sol. Petits fruits de pommier ternes et sans éclats. 

    Masse au ventre , souffle fuyant, ayant fuit. Anaérobie.

    Impossible de quitter ce regard de mort, me fixant droit dans les yeux, sans peur, sans modestie. Direct et glacé. Je recule tentant de trouver à respirer...Fuir. Recule encore, la souffleuse d'éclaircie commencant à chauffer chairs crues insensibles.

    Encore frimas au toucher de ce vidage sans tain.

    Recules, recules , recules

    Angle droit , ...non recules.

    Biseaux, sans voix. recules...

    Fil de fer trié et pendu

    Cri muet , soudé à la gorge

    Recules!!!

    Monstre.

    irréel,

    rebutant

    oublié

    inquiétant

    reflet, de moi-même.

     

    Horreur!!

    pétrifiée, fanée, sentie.

    Noirceur,  bienfaisante noire soeur.

    Nul besoin de clore paupières.

    Je ne vois plus .

    Je ne sais plus.

    Je en veux plus.

    Reprenons...souffle....

    Reprenons...Tâtons.

    Reprenons... vie?

     

     

     

     

     


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  • Miracles de la perspectives. Pas étonnant que je ne fasse plus de dessin.

    Si on sait bien placer, on peut montrer tout le contraire de ce qui est.

    Il est trop tard.


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  • Avec envie, contempler la course de nuages, faisant ployer les graminées chargés de perles iridescentes paresseusement reposant, attendant le soleil pour s’alléger. Fixer le regard, cherchant chemins vers les cimes oubliées. S'accumulant patient espoir de trouver sol par surchargé, toujours admirant les cieux invisibles, camouflés par brume épaisse et pesante.


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